Parc éolien, raccordement, travaux : Toutes les vérités sont bonnes à dire !
Saint Nazaire , le 2 Février 2020Nous tenons en préalable à rappeler que nous sommes évidemment pour l'essor des énergies renouvelables, l'avenir du vivant en dépend mais rappelons, qu'il nous faut aussi baisser de façon importante notre consommation d’énergie.
Nous écrivons ce communiqué à la demande de dizaines d'habitants qui sont inquiets face à la construction de ces tranchées pour accueillir les câbles du parc éolien sur la commune de Saint-Nazaire.
Dès 2014, nous avons pris l'initiative de plusieurs rencontres avec les riverains, des rassemblements sur la plage , des permanences, des affichages et des tracts pour informer et combattre tout d'abord le raccordement sur la plage de la Courance puis nous nous sommes permis d'inviter en octobre 2015 au pied de l’éolienne au Carnet, tous les maires de la presqu'ile et du sud Loire et toutes les associations de protection de l'environnement. Enfin nous avons tenu à rencontrer les acteurs de ce projet : ERDF et RTE.
Suite à cette rencontre, nous avons proposé des alternatives à ce tracé qui détruira à jamais cette plage remarquable et ses abords .On sait qu'il était possible de traverser le chenal ou de passer en parallèle. Ils choisissent la facilité en allant tout droit vers notre plage, tout cela, on le sait pour faire plaisir au lobby du BTP. Rien n'empêchait le passage des câbles sur la rive gauche de l'estuaire pour ainsi rejoindre la zone industrielle portuaire de Saint Nazaire et de Montoir .
Quant à la Mairie de Saint Nazaire, elle a donné un avis favorable sans concertation et sans discussions à ce tracé sur la plage de la Courance . Elle donne un blanc seing au passage de 250 000 volts sur un espace remarquable et dans les quartiers Ouest ainsi qu'a Méan-Penhoêt . Lourde responsabilité..
Le tracé a un impact important sur le sol et le sous-sol. Ce tracé a des conséquences néfastes sur la faune et la flore ainsi que l'hydrologie à certains endroits : destruction d'habitats, passage sous les rivières. La pose d’un câble souterrain en domaine terrestre engendre une servitude de 6 m de large sur laquelle les constructions ne sont pas autorisées . L’ enfouissement des lignes limite aussi la constructibilité des terrains concernés, dont l’accès doit être garanti à tout moment en cas de perturbation, installation d'aération tous les km (structures de 12 m sur 3 sur 2), Il existe toujours les champs magnétiques.
Le principe de précaution est l'un des principes de base des politiques environnementales en Europe et en l'absence de preuves scientifiques, les impacts sur l'environnement et sur la santé des habitants doivent être évités ou réduits au maximum .Des cas de cancers et de la mortalité chez des animaux avérés en France nous invitent à une très grande prudence face à ces champs électromagnétiques .
Dans le monde entier, la plupart de ces atterrages se font en milieu industriel .
Trop de contre-vérités et d'approximation viennent semer le trouble sur ce projet.
En effet , nous déplorons le peu d'informations sur les éléments économiques : le flou sur le montant des taxes éoliennes perçues par les communes et leur utilisation, d'ailleurs le service central de prévention de la corruption déclarait en 2014 : « le développement de l'activité éolien semble s'accompagner de nombreux cas de prises illégales d'intérêts impliquant des élus locaux. »
Nous nous interrogeons aussi sur les sommes versées à certaines ONG au nom de la compensation et qui se taisent depuis.
Parlons du rendement : sachant que les parcs éoliens offshore déjà construits ont un rendement entre 36 et 40 % et aucun parc dans le monde n'a été au delà de 50%. De plus, les éoliennes qui sont construites actuellement pour ce projet sont déjà obsolètes et appartiennent déjà à une génération passée. .
Nous ne comprenons pas non plus qu'on puisse détruire plus de 80 km2 de fonds marins pour le parc et plus de 33 km de raccordement sous-marin et de 35 ha de foncier pour le raccordement terrestre pour seulement pour 25 ans sans parler des 3 ha détruits a Prinquiau et ce, en plein parc de la Brière . Quel gâchis écologique et économique avant, pendant et après !
Nous devons prendre en considération l'avis de l'Autorité Environnementale qui s'avère très critique quant au projet de parc éolien :
« impact énorme sur la faune, la flore, les zones humides, la pêche ».
Autres désagréments : les rejets de métaux qui peuvent représenter plusieurs milliers de tonnes et qui pourront se retrouver dans les coquillages et le fameux sel de Guérande.
Récemment , des plongeurs indépendants se sont posés beaucoup de questions quant à l'avenir des fonds sous-marins après le déversement de plusieurs milliers de tonnes de béton en pleine mer .
La quantité d’énergie consommée pour la construction et le démantèlement des matériaux qui ont servi à construire les éoliennes ainsi que la consommation des ressources naturelles et des matières premières est énorme par rapport au rendement des éoliennes en mer.
Face à ces constats , nous proposons de revoir le projet et utiliser au maximum les nouvelles technologies qui émargent de partout en ce moment .
Il ne faut pas non plus minimiser le risque de collisions entre le parc éolien et des navires, en cas de conditions météorologiques défavorables .
Nous pensons évidemment à un parc moindre et surtout à des éoliennes flottantes, un parc qui pourrait atteindre 20 maximum et nous préconisons de continuer les recherches quant à des prototypes qui utiliseraient un mix de plusieurs énergies renouvelables.
Pour nous il faut aller dans ce sens .
Natur-action
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